Difficultés d’écriture ou dysgraphie ?

Difficultés d’écriture ou dysgraphie ? Une écriture fonctionnelle comporte un compromis entre deux paramètres importants : qualité et vitesse.

La dysgraphie un trouble de l’écriture manuscrite en l’absence de trouble neurologique ou intellectuel. Cet état ne permet pas de répondre aux contraintes de l’environnement sur les aspects de vitesse et de lisibilité. C’est une difficulté durable, même si l’apprentissage et l’environnement sont adéquats.

Toute difficulté d’écriture n’est pas une dysgraphie !

Il peut s’agir d’une difficulté sans être de l’ordre d’un trouble. Il peut s’agir d’un retard de maturation du geste. Une difficulté psychologique peut aussi retentir sur l’écriture.

Le diagnostic de la dysgraphie est un diagnostic fonctionnel (non médical), qui ne doit être posé que par un professionnel formé et compétent sur le sujet. Il peut être posé par le/la psychomotricien·ne. Cela ne peut se faire qu’après un certain temps d’apprentissage de l’écriture et une évaluation complète de la situation (à laquelle le bilan psychomoteur contribue).

Le cas échéant, l’identification d’une dysgraphie permettra d’appuyer des demandes d’aménagements et de prise en compte de ce trouble, notamment dans l’environnement scolaire.

difficultés d'écriture ou dysgraphie ? psychomotricité Lorient

Quand consulter ?

  • J’ai mal quand j’écris.
  • Mon enfant finit toujours en retard pour écrire ses devoirs et ses exercices.
  • L’enseignant·e de de mon enfant parle de problèmes en graphisme.
  • Mon enfant ne veut pas écrire.
  • Mon enfant n’aime pas dessiner et évite toute activité graphique.
  • Je n’arrive pas à relire mes cours.
  • Les autres disent de mon écriture qu’elle est illisible.

À partir du moment où il y a un retentissement sur le quotidien, que ce soit à la maison, à l’école, dans les études, au travail, il est conseillé de consulter. L’évitement des activités graphiques ou d’écriture, ou encore la dévalorisation de la personne, sont tout autant à prendre en compte.

L’écriture, comment ça marche ?

Trois grandes fonctions peuvent être retenues concernant l’écriture :

  • communiquer
  • évaluer les connaissances
  • aider à la mémorisation

L’écriture s’acquiert par un processus de développement long et complexe qui requiert de nombreuses compétences en simultanée : motricité, langage, attention, fonctions exécutives, perception, etc.

Différentes phases se succèdent dans l’apprentissage et le développement de l’écriture. L’automatisation de l’écriture s’acquiert vers 9 ou 10 ans. L’écriture se développe en parallèle de la lecture : ces deux apprentissages se soutiennent mutuellement.

Différents facteurs influencent l’écriture : certains liés à la personne elle-même (dextérité digitale, attention visuelle, intégration visuo-motrice, langage…) et certains liés à l’environnement (matériel, posture, principes d’enseignement…).

L’écriture, c’est aussi laisser une trace, communiquer : il y a un aspect psycho-affectif, qui peut venir freiner ou motiver cette action.

L’écriture ne se résume donc pas à une bonne posture et une bonne prise du crayon.

D’ailleurs, il y a plusieurs « bonnes » prises du crayon possibles : à trois doigts ou à quatre doigts le plus souvent. L’important est que la prise permette l’aisance, le contrôle, la précision, la vitesse en lien avec l’âge de développement.

Difficultés d'écriture ou dysprasie

Psychomotricité et écriture

La graphomotricité fait pleinement partie des actes professionnels attribués au psychomotricien.

Quand une difficulté de graphisme et/ou d’écriture vient impacter le quotidien scolaire, personnel, professionnel, c’est une indication pour consulter un·e psychomotricien·ne.

Un bilan psychomoteur sera alors réalisé pour évaluer la situation : difficulté isolée ou intégrée avec d’autres points de fragilité ? Cela permettra d’établir, si besoin, un projet de suivi en lien avec les besoins de la personne.